La maladie TPL borderline, parent pauvre des maladies psychiques

16 Oct 2021 | Articles pour les proches de personnes TPL

Pourquoi les sites en santé mentale parlent-il toujours des mêmes maladies psychiques, et si rarement du trouble borderline ? Un témoignage de Muriel Rosset, Présidente de l’association.

Pourquoi,  lorsque je parle de l’association CONNEXIONS FAMILIALES qui vise à faire mieux connaître le trouble borderline, me répond-on invariablement :

« Ah bon, parce que borderline, c’est une maladie ? Ce n’est pas juste quelqu’un d’un peu sur les bords, un peu limite ? D’ailleurs on est tous un peu limite quelque part, vous ne trouvez pas ? »

J’avoue que les deux noms courants pour cette maladie – TPL et borderline – n’aident pas à en comprendre l’importance.

Moi-même, qui ai mis tant de temps à obtenir un diagnostic pour mon proche malade, je n’ai pas fait attention lorsque la psychiatre nous a dit : « nous ne savons pas ce qu’a votre enfant, elle a certainement une personnalité limite, mais il est trop tôt pour en dire plus… »

« Personnalité limite », ça ne ressemblait pas à un nom de maladie. Il nous a fallu attendre plusieurs années pour avoir enfin une reconnaissance et annonce plus officielle de la maladie. Nous avons dû chercher par nous-mêmes des explications qui nous furent trop peu données à l’époque.

Aujourd’hui, je constate que la situation s’améliore sensiblement.

  • Des familles accompagnées au sein de notre association ont réussi à obtenir un diagnostic en moins d’un an pour des adolescents encore mineurs.
  • La plupart des proches qui suivent nos modules de psychoéducation nous ont été adressés par des psychiatres. Récemment, une malade a même invité ses parents à venir découvrir les stratégies d’adaptation possibles proposées par Connexions Familiales.

Néanmoins, les prises en charge spécialisées dans ce trouble sont extrêmement rares sur le territoire national et il y a encore beaucoup à faire.